Galerie Artcube, 9 place Furstemberg, 75006 Paris – du 2 avril au 3 mai 2015
« Une mise délicieuse, des gants à ganter des mains de poupée, un corsage coupé par un artiste, la toilette et les mille riens qui la font valoir, les jolies attitudes, le piquant du maintien, la fantaisie du geste, le caprice du corps et du mouvement, le frou-frou, ce bruit de soie de l’élégance, elles avaient tout ce dont la Parisienne fait son charme et, sans être belles, elles trouvaient le moyen d’être presque jolies avec un sourire, un regard, des détails, des apparences, des éclairs, de l’animation, un certain petit tapage de physionomie ».
Edmond et Jules de Goncourt, Renée Mauperin, 1864
La Parisienne, hier photographiée par Robert Doisneau, Willy Ronnis ou Cartier-Bresson, habillée-déshabillée couture ou haute couture, symbole du chic universel et impertinent, est vue comme un dévoreuse de macarons, pédalant en talons hauts, porteuse de sacs Hermès vintage et de jeans blanc en hiver, profite de Paris Plage, et reste à l’affut de la dernière exposition.
Oui, la Parisienne visite les musées méconnus qui racontent le vrai Paris – Carnavalet, Arts & Métiers, Gustave-Moreau ou Delacroix place Furstemberg …, en lisant L’Art d’être pauvre de Boni de Castellane et en décortiquant le plan de Paris, histoire de se déplacer en vélo. Elle dévore les rubriques arty Fashion de Maris Claire, Vogue, Elle ou Cosmopolitan.
J’ai lu récemment le conseil d’une célèbre bloggeuse: « Soyez toujours baisable, y compris lorsque vous faites la queue pour acheter votre baguette », dans le guide de la Parisienne, How to be Parisian wherever you are ». Effectivement, si les américaines boivent du Coca et mangent des burgers. En France, la Parisienne, elle mange des baguettes, du fromage qui pue, elle descend des ballons de rouge et elle ne grossit même pas, la garce !
La Parisienne moderne multiplie les aventures, fume et boit plus que de raison, surveille sa ligne mais bouffe de la pizza, est snob jusqu’au bout des ongles mais pas superficielle !
Munis de leurs appareils photo, Patrick Chelli, Sylvia Galmot et Daniel Waks ont su traduire ce paradigme de la Parisienne, si riche, si varié. Leurs clichés reflètent pleinement ces vies multi-facettes, au travers de belles photos, drôles, parfois sexy et souvent attendrissantes.
Les travaux présentés sont en noir et blanc. Un choix délibéré qui semble bien garder tout son attrait et toute sa magie. Star du photo-reportage et de la street photographie, aujourd’hui encore le monochrome continue à attirer les adeptes de la photographie intemporelle, une volonté artistique de la part des photographes.
Jonathan GERVOSON
Caractéristiques techniques des tirages de Daniel Waks
Tirages d’art réalisés en Piezography sur papier Bright White 300 g/m2 Tecco – Tirages vernis satiné à la main contrecollés sur plaques Dibond 3mm – Mise en valeur dans caisses américaines aluminium noir.
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Tirage d’Art noir et blanc en Piezography en caisse américaine