Vernissage de l'exposition à Monaco

Inauguration de l’exposition « Des éléphants et des hommes » à la galerie du Parking des pêcheurs à Monaco

L’exposition « Des éléphants et des hommes » du photographe Jean-François Mutzig qui se tient à la Galerie du Parking des Pêcheurs, à Monaco, a été inaugurée lundi soir, par M. Jacques Boisson, secrétaire d’État de Son Altesse Sérénissime le prince Albert II de Monaco en présence des représentants du Gouvernement Princier.

Jean-François Mutzig (sur la gauche)

A l’heure où les éléphants sont le plus menacés, le photojournaliste Jean-François Mutzig leur consacre une exposition à la galerie du Parking des Pêcheurs de Monaco. Depuis 20 ans, il parcourt le monde à la découverte des populations et de leurs cultures. Il a photographié avec bienveillance les mineurs du Vietnam, les charbonniers malgaches et les pêcheurs italiens dans leurs milieux de vie. Ses travaux, à caractère humaniste, sont diffusés par l’agence Biosphoto, spécialisée dans la nature et l’environnement. Sa première rencontre avec l’éléphant remonte à 1999 au zoo d'Hanoï où il terminait son reportage sur les mineurs du Fleuve Rouge.

M. Jacques Boisson, en discussion avec J.-F. Mutzig

Jean-François Mutzig, animé pas sa passion lors du vernissage de son exposition

5000 ans de cohabitation avec les humains

Il s'apprêtait à photographier une éléphante lorsque celle-ci a fouillé de sa trompe son sac photo sous les yeux des enfants rieurs, médusés par la scène qui venait de se jouer devant eux. Un contact déterminant car le photographe réalise alors qu'il existe entre l’homme et cet animal mythique, omniprésent dans la culture asiatique, une relation très forte établie par des siècles de cohabitation et de collaboration.

Mais il constate aussi, malheureusement, que l’éléphant court à l’extinction. Au cours des voyages suivants, Jean-François Mutzig concentre son attention sur ces deux aspects majeurs de la vie de l’animal. Son travail photographique privilégie ce lien entre l’éléphant et l’homme. Du Sri Lanka au Vietnam, en passant par le Laos, L’Inde et la Thaïlande, Jean-François Mutzig s’attache à saisir les gestes attentionnés des « mahouts » et les réactions de l’animal. Plus généralement il photographie l’éléphant au milieu des populations locales pour caractériser cette relation ancestrale, faite d’affection et de domination. Cette approche systématique met aussi en relief, par des images puissantes, la situation critique dans laquelle se trouve l’animal ; sa dépendance, mais aussi sa souffrance dans un milieu urbain qui n’est pas le sien. Car l’animal souffre des mêmes maux que les hommes : misère, chômage, exploitation.

A l’état sauvage, ils peuplaient autrefois les forêts. La démographie galopante des pays d’Asie a réduit drastiquement leur espace naturel de vie. Ils ne sont plus que quarante mille aujourd’hui et la pyramide des âges n’inspire pas un grand optimisme quant à la perpétuation de l’espèce. Très largement utilisés pour le débardage dans les forêts, les éléphants domestiques sont concurrencés par la machine. Ils ne sont plus rentables. De nos jours, ils sont destinés aux attractions touristiques, une basse besogne qui leur confère néanmoins un nouveau statut de travailleur.

Le Laos, pays du million d’éléphants n’en compte plus qu’un millier et demi. Pour parfaire son malheur, il est pourchassé car la contrebande de son ivoire alimente un juteux commerce. La survie de l’éléphant dépend donc d’initiatives particulières, mais surtout de décisions politiques radicales que certains états commencent à mettre en œuvre. La protection de l’animal relève de mesure d’urgence.

Avec le concours de l’Association Baby et Népal et le soutien du Gouvernement Princier

La question de la prise de conscience de la situation actuelle de l’animal devient capitale. C’est la motivation majeure de ce travail photographique; porter à la connaissance du public les termes du problème. A sa manière et avec ses moyens, Jean-François Mutzig entend participer à la sauvegarde de l’animal pour enrailler la dynamique infernale qui le conduit à sa perte.

L’exposition « Des éléphants et des hommes » de Jean-François Mutzig à Monaco participe à ce mouvement de prise de conscience. Elle trouve en SAS la Princesse, qui a recueilli et sauvé Baby et Népal, les deux éléphantes du cirque Pinder, une fervente protectrice de l’animal. Ces deux démarches en faveur de l’éléphant ne pouvaient que se rencontrer et se compléter. Ainsi s’amorce une synergie porteuse de l’espoir qu’un jour renaisse dans le monde l’harmonie entre l’éléphant et l’homme.

Exposition « Des éléphants et des hommes » ouverture tous les jours jusqu’au 3 janvier 2016, à la galerie du Parking des Pêcheurs, à Monaco sous l'égide de l'Association « Les clichés de l'Aventure » avec le concours de l'Association « Baby et Népal » et le soutien du Gouvernement Princier.

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